Transport
18.01.2024

Émissions des transports : avons-nous une vue d’ensemble?

Les transports sont responsables d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Nous avons besoin de solutions pour réduire ces émissions dès aujourd’hui. Mais comment calculer les émissions liées aux transports ?

Afin d’identifier les solutions les plus efficaces pour réduire ces émissions, nous nous basons sur les données relatives aux émissions de gaz à effet de serre. Cependant, il existe différentes façons de calculer les émissions et, selon l’approche utilisée, les résultats peuvent être sensiblement différents.

Émissions de gaz d’échappement

L’approche la plus courante consisterait à mesurer les émissions de gaz d’échappement. Dans ce cas, seules les émissions générées par l’utilisation du véhicule sont mesurées. Si nous prenons uniquement les données relatives aux gaz d’échappement, ce sont l’hydrogène et l’électricité qui semblent s’imposer, tandis que les émissions liées aux combustibles fossiles et renouvelables semblent être très similaires. Toutefois, cela ne couvre qu’une partie très étroite d’une vue d’ensemble beaucoup plus vaste et plus complexe. Et elle ne tient pas compte de la nature circulaire des combustibles renouvelables.

 

Modèle « Émissions de gaz d’échappement »

Données pour une voiture de tourisme de taille moyenne (Source : Volkswagen & Neste)

 

Du puits à la roue

La deuxième approche repose sur un bilan « du puits à la roue », qui nous donne une vision plus large des émissions de gaz à effet de serre en amont liées à l’ensemble de la chaîne de valeur du vecteur énergétique. Selon la solution retenue, cela inclut l’extraction ou l’approvisionnement en matières premières, le processus de raffinage ou de production, le transport et la distribution, ainsi que les émissions de gaz d’échappement évoquées plus haut.

 

Modèle « Du puits à la roue »

Données pour une voiture de tourisme de taille moyenne (Source : Volkswagen & Neste)

 

Comme nous pouvons le constater, un bilan du puits à la roue nous donne une perspective plus large, plus holistique. Et, par conséquent, des résultats très différents lorsque l’on compare les solutions. Si l’on tient compte de la nature circulaire des carburants renouvelables, la situation change radicalement. En fait, les véhicules fonctionnant aux carburants renouvelables génèrent moins d’émissions de gaz à effet de serre que des véhicules électriques comparables sur la base du mix énergétique actuel de l’Union européenne. Mais ce n’est pas encore tout.

Troisième approche

La troisième approche comprend les données relatives aux émissions de gaz à effet de serre issues de la première et de la deuxième approche, avec l’ajout important des émissions provenant de la production du véhicule lui-même. La production de chaque type de véhicule a une empreinte carbone spécifique. Ces données deviennent particulièrement pertinentes lorsque l’on examine les composants à forte intensité de carbone, tels que les batteries.

 

Modèle « Du puits à la roue » + production du véhicule

Données pour une voiture de tourisme de taille moyenne. Production dans l’UE et utilisation de 200 000 km. (Source : Volkswagen & Neste)

 

Si l’on tient compte des émissions liées à la production du véhicule, même dans un scénario où toute la production d’électricité serait décarbonisée, les émissions liées à l’utilisation de carburants renouvelables seraient toujours inférieures à celles des véhicules électriques.

Les carburants renouvelables, tels que le Neste MY Renewable DieselTM, constituent la solution la plus rentable pour réduire immédiatement les émissions des transports. Leur distribution s’appuie sur l’infrastructure existante et ils peuvent être utilisés dans le parc automobile existant.

Dans de nombreux pays, l’élaboration des politiques ne repose pas toujours sur une vue d’ensemble, ce qui pourrait nous faire passer à côté d’une occasion vraiment importante de réduire les émissions. Se concentrer sur la vue d’ensemble nous aide à faire les bons choix.